Histoire : Une Offense lourdement punie

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Histoire


Histoire ajoutée le 25/01/2008
Épisode ajouté le 25/01/2008
Mise-à-jour le 03/07/2021

Une Offense lourdement punie

J'avais écrit ça en août 2006. C'est plus un exercice de prose que quelque chose visant à  une histoire très originale car d'histoire, il n'est ici pas question. J'avais écrit un second chapitre, où je tombais dans des recoins assez obscurs et sans doute un peu trop étranges, et j'avais finalement limité la rédaction à  ce seul petit morceau. J'ose espérer qu'il vous plaira...




Elle était là , à  ma portée.

Etendue et encore calme. Le teint hâlé, quelques taches de rousseur. Elle n'était pas très grande et assez fine. Ses longs cheveux noirs étaient en arc autour de sa tête et certains tombaient au pied de la lourde table de chaîne massif.

Je l'entendais respirer.

Chacun de ses gracieux poignets et chacune de ses petites chevilles était sanglé par un anneau de cuir, une sorte de ceinture courte et rembourrée vers l'intérieur, eux-mêmes retenus par de solides cordes tressées, tendues vers les coins de la table ; qui était matelassée, afin de garantir un maximum de confort. Elle ne pouvait bouger ses membres que de quelques centimètres à  peine.

Elle était belle.

Elle portait un short noir et court et un t-shirt blanc qui laissait voir son nombril. Je ne voyais pas ses yeux, bandés, mais je les imaginais verts, tirant légèrement vers l'orange foncé au centre. Elle semblait si vulnérable, étendue là , ligotée, offerte.

Je m'approchai sans parvenir à  rester tout à  fait silencieux et le bruit de mes pas trahit ma présence. Elle eut un mouvement de la tête vers moi, par réflexe.

Elle semblait déjà  moins sereine. Elle bougea plusieurs fois la tête pour essayer de deviner où je marchais.

Elle portait aussi des chaussettes blanches trop grandes, qui lui donnait un petit air de lutin. Je l'appelai dés à  présent ma petite elfe. Ma petite créature féerique, tombée du ciel.

Je ne me souciais plus de rester discret, puisqu'elle m'avait entendu. Elle devint plus nerveuse au fur et à  mesure que j'approchais. Elle tenta de se rétracter et tira sur ses liens. Elle était si vive, si adorable.

Je ne comprenais toujours pas quel étrange concours de circonstances m'avait fait atterrir ici. Un pur hasard, a priori. Ce cadeau aurait pu tomber entre n'importe quelles mains mais il était à  portée de mes doigts. Cet ange tombé des éthers généreux. Ma petite elfe.

Il n'y avait personne ici. Juste elle et moi, loin de toute civilisation. La lumière jaune des bougies lui donnait un aspect encore plus fantasmagorique. Cette femme était tout droit sortie d'un rêve. Tout dans sa position, sa plastique, son corps étendu en X portait la griffe du génie onirique.

Qui aurait pu résister ?

J'étais maintenant près d'elle. Elle me sentait. Elle tressaillait. Je pouvais respirer sa fragrance, subtile et enivrante. J'approchais mes doigts de ses côtes. Elle rompit le silence au moment où je la touchais.
Je n'y compris goutte. Un babillage étrange, chantonné, qui apparemment, était une langue. Sa voix était douce et même sans comprendre un mot de son discours, j'aurais pu l'écouter pendant des heures.

Je me lançai alors dans l'exploration du golf de son nombril, du bout des doigts. Elle sursauta, rit brièvement, gémit un peu et reprit de plus bel son discours obscur. Elle haussait le ton, se faisant plus insistante. De quelle nationalité pouvait-elle être ? Je m'en fichais et étais occupé à  de plus nobles questions, comme de connaître ses réactions à  mes stimuli sur différentes parties du corps.
Je lui chatouillai les côtes, doucement d'abord. Elle gloussa, se cambra légèrement, retenue par les anneaux en cuir. On percevait dans sa voix comme un ton de supplique. Elle était manifestement récalcitrante.
Je me posai aux coudes et avançai vers les aisselles, et me baladai d'avant en arrière, allant toujours un peu plus loin et entraînant à  chaque fois une réaction plus brusque. Un spasme hilare, un gloussement.
Je laissai quelques secondes de silence et de répit s'écouler. Je l'entendais reprendre son souffle, sans trop de difficulté. Elle ne riait plus mais continuait à  parler, mâchant ses mots, comme on récite une prière. Je lui laissai croire à  la fin du supplice.

Elle se ressaisit. Digne, fière et élégante malgré sa position. C'était le moment pour frapper à  nouveau. Avec vigueur.
Je m'attaquai sans détour à  ses dessous de bras et ne les lâchait qu'après douze ou quinze secondes. Rendez-vous compte, ça lui semblait une éternité. Elle frétillait comme une truite hors de l'eau, impuissante et dominée.
Les auteurs imaginent souvent des cris inaudibles ou des gloussements de dindons malades. Il n'en était rien ici. Elle riait, mais sans exagération. Elle éclatait d'un sanglot bref, à  intervalle régulier. Elle poussait des cris pouffants, étouffés et adorables.

Quand je cessais un instant, je l'entendais geindre. Ma petite elfe, ma prisonnière. Je n'y comprenais pas plus à  ses mots que quelques minutes auparavant mais je la devinais en train de m'implorer une trêve. Je la lui refusai.
Je goûtai à  présent à  son ventre, plat et doux, frôlant à  peine le grain de sa peau et titillant à  l'occasion plus profondément dans sa chair. Je sentais les muscles de son abdomen se serrer. Elle tirait en vain sur ses liens, espérant affranchir ses fins poignets d'ange de leur étreinte. Mais elle ne pouvait se libérer et poursuivait cette danse de pantin. Elle essayait de retenir ce rire charmant qui la possédait.

Ma pauvre captive n'était pas au bout de ses peines.

J'avais effectivement gardé le meilleur pour la fin. J'avais expérimenté la partie supérieure de son corps mais il restait encore un endroit sur son organisme qui restait vierge et immaculé. Ses petits petons m'attendaient sous leurs chaussettes trop grandes. Je saisis le dessus bouffant et fit glisser le coton sur sa chair lisse.
Ma petite créature, séquestrée là  par on ne sait quel hasard et soumise à  mon empire avait ses jolis pieds à  l'air. Ils ne dépassaient pas les 39.
Je n'avais pas encore touché à  ce dernier morceau de choix que déjà  je la sentis méfiante. Elle recroquevilla ses plantes nerveusement et semblait inquiète. Elle agitait la tête au point que ses longs cheveux quittaient le sol et parlait fort. Sans doute devinait-elle mes intentions…

Puisses-tu un jour me pardonner, mon ange ? Magnifique créature au teint basané et au corps chatouilleux. C'était là  trop de tentation, trop de grâce dans ta détresse pour pouvoir résister.
Je ne pensais plus à  ce qui me rendait triste, à  ma famille, à  mon travail. Je ne pensais plus à  l'alcool ou à  la nourriture. J'en oubliais jusqu'aux grandes causes à  défendre, aux malheurs de ces populations qui crèvent de faim à  l'autre bout du monde. Je n'avais plus en tête ces guerres qui ont décimé mes ancêtres et continuent à  s'abattrent sur mes contemporains.
Je ne pensais plus qu'aux bouts de mes doigts, à  ces plantes, à  ces orteils, à  ce talon, à  cette peau jaune orange, à  ces chaussettes ôtées et jetées sur le sol et surtout, au bon déroulement de ton prochain calvaire.

Je tapotais, du bout des doigts toujours, sur ses petits talons. Elle gardait encore le contrôle de son corps mais ne pouvait rester aussi placide que ce sa fierté ne l'exigeait. Elle tentait de ne plus ouvrir la bouche. Ne plus rire, ne plus me supplier. Rester forte.

Elle continuait à  résister honorablement lorsque je lui caressais les talons. Mais bien vite, à  l'instar de ma balade autour des aisselles, je progressais lentement vers ses orteils, repartant à  chaque fois du point de départ et m'aventurant un peu plus loin.
Elle ne pu résister longtemps quand j'atteints le milieu de la plante. Elle se débattait inutilement, faisant gigoter ses pieds avec l'espoir de m'échapper. Elle riait alors sans interruption, plus fort que tout à  l'heure et s'agitant de plus belle, imprimant lentement mais sûrement les marques de ses menottes sur ses chevilles.
Elle atteint l'apothéose quand je lui saisis fermement le dessus du pied droit d'une main et que je promenais l'autre sous ses orteils. Ils étaient menus et ronds au dessus. Leur embonpoint ouvrait l'appétit du tortionnaire plein de vices et d'imagination tapi au fond de mon âme.

Enfin, je la délestai de cette prise cruelle. Je la laissai reprendre son souffle. Une nouvelle fois, elle tentait de contenir sa détresse de victime. Mais ce petit rituel prenait alors un aspect risible et tout à  la fois adorable ; lorsque même sachant mes mains loin de sa peau, elle continuait de tressaillir nerveusement, à  intervalle régulier. Une espèce de rémanence, comme cette lueur qui reste dans l'Å“il de celui qui a regardé le soleil trop longtemps.

De la même façon qu'un bon mélomane sent arriver certains instruments d'un morceau, nous sentions tout deux que j'allais reprendre le supplice où il en était resté. Ainsi, mes mains se mirent à  papillonner tout autour des pieds de ma jolie captive. Elles allèrent un peu partout, entre les orteils, sur la plante ou sur les côtés ; tout en variant le rythme, la faisait parfois sautiller rapidement avec un rire excité et répétitif, parfois se courber brusquement dans un cri vif.
Je retournai rendre visite aux aisselles de ma petite elfe. Je fis courir mes doigts un peu partout sur cette surface, essayant de ne pas épargner le plus petit centimètre carré.

Quand elle pouvait articuler, entre deux salves de phalangettes agitées, elle répétait quelque chose qui me serait impossible de retranscrire en alphabet occidental si cela m'était demandé. Elle prononçait toujours les mêmes mots, les premiers qui lui étaient tombés à  l'esprit et qui s'y accrochaient pour résister aux secousses.
On y sentait un ton poignant, une supplique des plus émouvantes. La langue parlée pouvait être différente de la mienne, le langage plus universel des sentiments humains exprimés par son corps me décrivait avec la plus belle éloquence toute la poésie de son tourment.

Je parcourais tout son corps de plus en plus vite, avare de pitié, ivre de cette douce cruauté dont elle subissait les conséquences. Les pauses se faisaient de plus en plus rares, si bien qu'elle n'avait que peu d'occasions de prononcer ces quelques mots de pitié que je commençais malgré moi à  reconnaître.
Je continuais ainsi ma course folle à  travers le corps qui m'avait été si généreusement offert par des circonstances providentielles. Je pianotais sur son ventre avec ferveur, perdant les notions du temps, de l'espace et du politiquement correct.

J'adorais ça.

J'étais quelque part perdu entre deux côtés quand j'entendis gronder une autre voix qui me fit sursauter : « Mais qui diable fait tout ce boucan ? »

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