Histoire : [F] Auto

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Histoire


Histoire ajoutée le 26/08/2007
Épisode ajouté le 26/08/2007
Mise-à-jour le 03/07/2021

[F] Auto

Avez-vous déjà  joué à  ce jeu ? Vous croisez les doigts devant vous, une autre personne désigne sans le toucher un de vos doigts, que vous devez bouger, et, sans réfléchir, vous bougez un doigt... de l'autre main.
Et alors ? Parmi nos cinq sens, aucun ne nous permet de situer précisément toutes les parties de notre corps dans l'espace. Nous nous repérons à  la vue ou au toucher, mais se priver de ces deux sens revient à  piloter aux instruments. Ce qui fait que, dans le jeu dont je vous parle, trompé par votre sens de la vue, vous bougez le mauvais doigt.
Un exemple encore plus simple ? Les bras le long du corps, fermez les yeux. Maintenant approchez devant vous vos mains jusqu'à  les toucher, index tendus l'un vers l'autre. Se touchent-ils parfaitement alignés ? Probablement pas. Sinon, essayez, toujours yeux fermés, de faire se rencontrer deux objets plus fins. Il y aura toujours une limite de précision. Une limite à  partir de laquelle votre cerveau ne sais plus précisément où se situent vos membres, vos doigts.


Quel jour ? Ce que je faisais à  ce moment là  ? Plus la moindre idée. C'était chez moi. Je portais un T-shirt qui laissait découvert le bas de mon ventre. Je me souviens de mon bras, qui était le long de mon corps, puis que, sans y penser, je tendais devant moi pour faire quelque chose. Je sursautai. Quelque chose m'avait frôlé à  la hanche. J'étais seule dans la pièce, et le temps d'y penser je sus ce qui s'était évidemment passé : c'était ma main qui m'avait touché la hanche, et je n'avais senti le contact que d'un côté. Un instant j'aurais cru que quelqu'un, dans mon dos, m'avait chatouillé. Mais j'étais seule. "On ne peut pas se chatouiller soi-même", mais cette sensation m'avait donné des idées... Je décidai d'en avoir le coeur net un peu plus tard.


Je suis seule chez moi. Dans ma chambre, en sous-vêtements, je m'allonge sur mon lit. Mes doigts se posent à  l'endroit où s'était fait sentir cette étrange sensation. Je pianote, j'appuie légèrement, bref, j'essaie de me chatouiller. Rien. Mon index glisse sur la peau de mon ventre. Je connais cette sensation : les guilis agréables. Quelques frissons à  l'endroit où passent mon doigt. Une sensation proche de celle recherchée, mais à  laquelle il semble manquer l'étincelle qui en ferait de vraies chatouilles. Ma situation est étrange : je veux me chatouiller, donc je veux ce qui me déplaît au plus haut point, ce que je ne supporte pas, et je le veux justement parce que je ne le supporte pas. Enfin ! Si j'en crois les histoires que j'ai déjà  lues, cette schizophrénie n'est pas exceptionnelle, c'est même ce qui caractérise mon fétichisme. Pourtant je ne suis pas sur le point de subir un fantasme cauchemardesque de la main d'un bourreau qui aurait abandonné sa conscience, et si je vous dit qu'il y a des histoires plus palpitantes que la mienne, vous pouvez le prendre... aux pieds de la lettre.
Mon doigt frôle ma peau, comme s'en approchant à  une distance infinitésimale, sans la toucher. J'ai la solution sur le bout de la langue, ou plutôt au bout du doigt. Voyons. à‡a rate parce que je sais, parce que je sens que c'est moi qui me chatouille. Il faut donc que je l'oublie. Facile à  dire... Je sais ! Mes ongles. Ils ne sont pas directement sensibles, donc je peux me chatouiller avec... Raté. Toujours la même sensation. Et du dos de la main, mes mouvements sont moins précis. J'appuie trop, ou pas assez... Assez ! Je te renie, main incapable ! Ma main pend à  mon poignet, inanimée, ou complètement détendue, selon comment on voit les choses. Je ferme les yeux. Mon coude posé sur mon lit, mon avant-bras est au-dessus de mon ventre... non ! Je me fiche de savoir où il est. Je ne sais pas qu'il descend petit à  petit tout en bougeant parallèlement au lit. Je ne sais pas où est mon ventre. Je crois qu'il est plus bas... Et le miracle se produit. Ma main, par réflexe, s'appuie sur mon ventre pour arrêter la sensation naissante mais identifiable, cette sensation qui, si elle était prolongée, deviendrait panique, cette panique si étrange à  laquelle on réagit par le rire, cette panique qui, encore prolongée, peut devenir torture.
Satisfaite de cette éphémère expérience, j'essaie de la renouveler. Mais la zone de mon ventre concernée semble avoir décidé qu'on ne l'y prendrait pas deux fois : retour à  la case départ ? Pas tout à  fait. Il y a quelque chose de différent. Comme si j'avais amorcé quelque chose. Ma sensibilité. Et si je... Ma main, plus rapide que ma pensée, se déplace vers ma hanche qui ne s'y attend pas. Je sursaute presque. Même réflexe : ma main se plaque contre moi pour s'empêcher elle-même de me chatouiller. Elle a maintenant une volonté propre à  laquelle s'oppose mon réflexe. Puis ma main chatouille mon autre hanche et le réflexe se produit à  nouveau. J'ai maintenant cette sensation bizarre que ceux qui ont joué au moins une fois le rôle de victime connaissent : cette angoisse palpable et localisée, comme si toute notre peur se concentrait en un endroit à  la surface de notre peau. Quand je suis attachée, cette zone de peau, là  où ma peur se condense, se liquéfie au point d'attirer les mains du chatouilleur. Je ne sais même pas si les chatouilles sont plus insupportables là  où on les redoute que là  où on ne les attend pas. Parce qu'en général on n'a pas le temps d'y réfléchir.
Toujours est-il que ma main profite de ces zones de sensibilité, sautant de l'une à  l'autre, parcourant mon ventre et mes côtes de mes aisselles à  mes hanches, sans jamais s'arrêter, la partie de moi qui chatouille et qui sait combien ces chatouilles sont légères cachant ainsi à  la partie de moi chatouillée combien il serait facile d'y être insensible avec un peu de concentration, ce que justement je lui refuse.
Malgré cela je sens que l'effet de mes chatouilles diminue. J'essaie de chatouiller mon nombril, qui sort légèrement de mon ventre, mais, bizarrement, il n'est pas plus sensible que le reste de mon ventre, au contraire. Pour augmenter ma sensibilité je m'étire, je tends mon bras gauche derrière ma tête pour dégager mon aisselle soigneusement rasée. Puis j'essaie de m'effleurer de différentes façons, et je finis par en trouver une meilleure que les autres. Où bien est-ce ma main qui l'a trouvée toute seule ? De ma main je replie le majeur et l'annulaire pour tendre l'index et l'auriculaire. Je parcours ainsi mon ventre et mes côtes et à  chaque instant je suis chatouillé par mon auriculaire, fonctionnant comme par réflexes, maladroit donc imprévisible. Ou bien est-ce simplement l'écartement des deux doigts qui suffit à  me déboussoler ? Ma main me parcourt, et je me surprend à  arrêter, comme pour respirer. Pourtant l'instant suivant je me dit que j'aurais très bien pu continuer : ces chatouilles sont si légères...

Est-ce le fait de me chatouiller, le fait d'être chatouillée, ou simplement l'idée de chatouilles ? En tout cas j'ai de plus en plus chaud, et les chatouilles que je subis, loin d'être intensives, ne sont pas la cause directe de ma transpiration. Il s'agit d'une autre forme de chaleur... Pas besoin d'en énumérer les symptômes encore naissants, la sensation d'excitation ne trompe pas. Sans y penser je passe sous mon soutient-gorge une main qui presse un de mes seins, et j'ai un frisson lorsque que de l'autre j'effleure ma culotte. Puis j'enlève à  ma poitrine le dernier vêtement qui la couvre. Puis je me chatouille les seins de la même façon que le reste du corps, et j'en frissonne. Curieusement mes tétons se révèlent moins chatouilleux que le reste de mes seins. Pourtant je sais que, comme mon nombril, ils peuvent se révéler très sensibles. Les zones les plus chatouilleuses doivent varier suivant la finesse des chatouilles, et celles que je tente de m'infliger sont pour le moins grossières. Peut-être le fait que mes tétons se raidissent progressivement joue-t-il. Ma main droite continue à  parcourir mon ventre et mes côtes tandis que ma main gauche presse ou pince doucement mes seins, ce qui augmente mon excitation.
Mes mains sont définitivement celles d'un homme; qu'il m'attache dans un bondage parfait, ou simplement que nous jouions et qu'il m'immobilise en s'asseyant sur moi, ces deux idées me plaisent. Je reste ainsi un moment, puis je me lève et je me dirige vers mon armoire à  glace. Je m'étire devant le miroir sans regarder mon visage et, cette fois, ce sont mes mains qui chatouillent un autre corps, car cette situation ne me déplaît pas non plus. J'avoue qu'ainsi mon reflet est désirable, chatouilleusement parlant... ou pas. D'une part mes côtes et mon ventre, d'autre part ma poitrine et mon sexe : deux plaisirs différents, mais qui se marient si bien...
Je retourne sur mon lit et je me caresse à  travers ma culotte. Son petit bord en dentelle, rugueux sur mes lèvres, me procure des sensations agréables. Je sors de ma table de nuit un "jouet" qu'elle contient, puis je décide d'attendre encore un peu : je ne me suis pas encore chatouillé les pieds. Assise sur mon lit, je m'assois dans cette position proche du tailleur, chaque pied au dessus de l'autre jambe. Je m'offre mes pieds. J'en attrape un par les orteils pour l'étirer, et je le chatouille au milieu de la plante, puis je dessine une étoile, rayonnant vers les côtés de mon pied avant de revenir au creux de ma plante, ce qui me procure de délicieuses sensations. Mais rapidement je me rends compte que mes pieds rentrent dans cette catégorie des zones habituellement très sensibles et qui, sous mes propres caresses, le sont moins. Je ne ressens pas comme sur le haut de mon corps le besoin d'arrêter.
Néanmoins l'idée, d'une part d'être chatouillée aux pieds, et d'autre part de chatouiller des pieds continue à  m'exciter. J'attrape le jouet que j'avais laissé à  portée de main, et qui se trouve être un vibromasseur, non pas en forme de gode, mais composé d'un manche et d'une boule vibrante de la taille d'une petite pomme. A puissance réduite pour l'instant, je le glisse sous mes jambes repliées jusqu'à  ce qu'il touche ma culotte et, tandis que je recommence à  me chatouiller les pieds, je sens en moi ses vibrations devenir chaleur. Puis je déplie mes jambes et j'enlève ma culotte avant de m'allonger. Je passe deux doigts sur ma vulve humide puis, enduits de ma mouille, je les porte à  mon nez, à  ma bouche. Le goût n'est pas délicieux mais simplement... attirant. Excitant.
Maintenant mes caresses ne se veulent plus chatouilles, mais sensualité. Mes mains glissent de mes lèvres à  mes seins, puis finalement reprennent mon vibro que j'appuie, à  pleine puissance cette fois, contre mon intimité. Un jour un homme m'a attachée et ne m'a pas chatouillée, mais soumise à  ce même jouet, et ce seul souvenir m'enivre. M'a respiration s'accélère et je sens mon vagin palpiter comme si mon coeur battait dans le bas de mon ventre. Pendant que le vibro m'emmène au septième ciel, mes mains ne restent pas sur la touche : mes bras appuient sur mes seins pendant que mes doigts titillent mon bouton sensible ou se glissent à  l'entrée de mon vagin. Je pense aux chatouilles, à  toutes celles qu'on m'a infligé, à  celles que j'ai infligé, à  celles de ma main qui m'ont fait frémir aujourd'hui.
Puis vient l'orgasme, et je me laisse emporter. Puis après quelques secondes, j'ai l'idée, et déjà  ma main reprend possession de mon ventre. Et il ne s'agit plus de me concentrer pour oublier ma propre présence ou autres auto-suggestions : je ne peux me toucher. Mes doigts se posent sur moi, et mon autre main se serre contre moi pour m'aider à  me retenir d'arrêter, et le fait que mon contact me soit si insupportable me remplit de satisfaction, et m'excite encore, mais semble casser mon plaisir. Alors je cesse de me chatouiller pendant que mon vibro termine son oeuvre : mes chatouilles sont-elles réellement trop fortes ou n'ai-je pas de volonté ? Je ne sais pas... plus tard... un autre jour... je profite des dernières vagues de plaisir.

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